Hier soir, visionnage d’un classique de Richard Fleischer ; l’étrangleur de Boston (de 1968), Fleischer fut le réalisateur de Vingt Mille Lieues sous les mers, Les Vikings, Soleil vert et même Conan le destructeur.
Ce fut un des premiers longs métrages à utiliser le Split Screen et c’est absolument éblouissant de voir la maîtrise technique au service du propos dans ce film. Ce système de découpage de l’image est utilisé parfaitement et s’intègre au film sans aucun problème, à aucun moment cela devient décoratif (l’horreur ; -). Il permet d’accélérer grandement certains passages (le travail d’enquête des policiers par exemple) et rajoute au suspense (aux moments ou l’on voit en même temps la future victime et le tueur rodant autour de son appartement). Le son est aussi « splité », la piste sonore de droite correspond à l’image de droite et ainsi de suite. La structure du film est remarquable, les deux acteurs principaux (Henry Fonda et Tony Curtis) n’arrivent que très tard dans le film, et le film bascule totalement en plein milieu (aussi bien dans l’image que dans le propos).
Le générique est aussi parfait (je vous laisse découvrir), en moins de deux minutes, Fleischer nous met en place le système du Split Screen et nous raconte une histoire avec une chute (macabre).
Vous remarquerez aussi que le générique du début est très sombre et celui de fin est totalement blanc (je vous laisse découvrir pourquoi).

Je trouve l’affiche allemande très réussie (on retrouve le système du découpage de l’image, mais sans en dire trop).

 

–> Et une fois de plus une bande annonce qui ne reflète en rien le film :

 

J’ai aussi le souvenir du jeu vidéo XIII d’Ubi Soft (en 2003) qui utilisait de manière très pertinente le split Screen (afin de s’approcher des cases de BD) dans les mécaniques de GamePlay. On pouvait voir l’arrivée des ennemis et cela ajoutait au stress…

 

Concernant l’invention du Split Screen un extrait de Wikipedia : Le split screen apparaît au tout début des années 1900. En 1901, le Français Ferdinand Zecca adapte au cinéma la technique du retour en arrière de la littérature et choisit de positionner l’évocation par flash-back dans une portion de l’écran, au-dessus du lit où repose le condamné à mort. C’est Histoire d’un crime, et l’on assiste à trois souvenirs de la vie de celui qui est devenu un assassin :