Un jeu du studio Asobo

J’ai pu jouer (et finir) le magnifique jeu du studio Osobo durant ce weekend ensoleillé. Je me suis donc enfermé « joyeusement » dans cet univers sombre et angoissant se déroulant en Aquitaine en pleine guerre de Cent Ans. Vous allez incarner deux enfants de 14 et 5 ans essayant de survivre à l’inquisition, aux (méchants) Anglais, à la peste, à des rats meurtriers… bref que des choses enthousiasmantes. Pour information, le jeu est déconseillé aux moins de 18 ans (vous verrez pourquoi).

La mécanique de jeu est basée sur la logique d’un Puzzle Game et une infiltration très classique (et très maline), et permet d’avancer à son rythme dans la narration. À aucun moment, les phases de jeu ne prennent le pat sur la narration, l’équilibre est vraiment parfait. Vous êtes toujours sur le qui-vive et réfléchissez à comment passer sans encombre le prochain obstacle tout en étant impliqué dans l’histoire. Il va y avoir des retournements de situations dans la narration mais aussi dans le GamePlay. Á chaque nouveau chapitre, vous allez devoir réfléchir et jouer différemment.

J’ai toujours peur des films, livre et jeux vidéos mettant en scène des enfants, c’est souvent une solution de facilité pour émouvoir à peu de frais (Heavy Rain, Last of Us…). Mais dans ce jeu, il n’y a (presque) que des enfants entre eux, et il n’y a pas d’apitoiement (et pourtant, ils pourraient franchement désespérer de leur situation). Ils vont toujours de l’avant et ils restent positifs. Bravo aux scénaristes de pouvoir enfin nous proposer une aventure avec des enfants sans tomber dans la facilité.

Ce jeu m’a particulièrement touché, car il se passe dans une région que je connais, l’Aquitaine. Je ne vais pas vous raconter ma vie, mais, durant mon enfance, j’ai passé de nombreux étés à regarder un château au loin, perdu dans les vignes en Dordogne (le château de Gurson). Voici quelques photos de ce très très vieux château en ruines. Voir enfin un jeu vidéo, se déroulant dans un monde avec de nombreuses références architecturales, fait extrêmement plaisir et vous ancre dans une certaine réalité. Asobo (situé à Bordeaux) a travaillé avec un matériau proche de chez eux, ils le connaissent bien et cela se voit.

Et un dernier mot sur le design sonore, qui est vraiment magistralement intégré à la narration de manière dynamique. La musique produite par un violoncelle (par exemple) va suivre vos moindres faits et gestes afin de vous accompagner ou vous stresser durant cette aventure. Ce n’est jamais répétitif, et participe à cette ambiance macabre et palpitante.

–> pour en savoir plus sur le studio : asobostudio.com/fr/



Ce qui reste du Château de Gurçon
Et l’église romane du village de Saint-Martin-de-Gurson