introduction

Ce texte se veut un résumé de mes récentes observations que j’ai pu faire «sur le terrain » concernant l’arrivée soudaine du Machine Learning dans le domaine graphique (et aussi textuel). J’ai eu la possibilité de travailler et d’échanger avec beaucoup d’étudiants (Head de Genève, école Camondo, ESAD d’Orléans et l’école des Gobelins) sur ce sujet et j’ai ainsi pu voir leurs attitudes face à ces nouveaux et si puissants outils.

Comme d’habitude de vais utiliser le terme IA pour parler de Machine learning (Deep learning…).

les différentes étapes d’appropriation que j’ai pu observer chez les étudiants :

• L’étonnement devant la facilité que procurent ces IA dans la production d’images (le prompt), la stupeur

• la peur (à qui appartiennent ces images, se faire copier ?…), c’est d’ailleurs une des première questions juridiques qui arrivent chez de nombreuses personnes au départ.

• La pratique et le jeu avec ces IA (je vais faire un vélo en brocolis…), c’est un peu l’étape « grosse blague ».

• Le début d’un projet avec un but précis (la conception d’un meuble, d’une police de caractères…) et la compréhension que ce n’est pas si évident de faire une image intéressante même avec ces outils si rapides.

• Passer beaucoup plus de temps à sélectionner les images qu’à les produire (allons-nous tous devenir que des directeurs artistiques ou des commissaires d’exposition ?). Je n’ai jamais vu des étudiants réfléchir et discuter autant autours de leurs images.

• Mélanger ces images artificielles avec d’autres types images (photo classique, illustration…) et intégrer les IA dans leur production et pratique; considérer que c’est un nouvel outil (qui peut s’utiliser en amont, comme un générateur de planche de style, et aussi lors de la production servant à produire un vivier d’images très importants, et s’utilisent un peu comme un Pinterest ou autre bases d’images).

Exemples de travaux avec les étudiants de l’école Camondo lors d’un WorkShop qui s’est déroulé en septembre 2022 (les images sont toutes issues de ce WorkShop).

Le groupe #01 avec Chiara Benhaiem, Bourdier Abel et Meinvielle Leo ont décidé de prendre comme modèle le dernier numéro de Vogue France et de reproduire uniquement par du texte (les prompts) les photos de ce magazine. Ils ont, au départ, pu découvrir les biais de ces systèmes de Machine learning («montre moi une femme très belle» = une femme ressemblant systématiquement à Cindy Crawford …), comparer les rendus des différentes IA (Dall-e, Midjourney, Stable diffusion…), puis ont pu affiner leur vocabulaire et mieux structurer leurs textes afin de produire des images ressemblant au plus prêt à celles du magazine (très bon exercice, savoir copier avant de créer!). Voici quelques photos montrant ce très beau travail (toutes les images sont artificielles, et la typographie a été rajoutée par la suite « à la main »).

Le groupe #02, constitué de Nathan Garion, Isa Broms et Stanisla Derrey, a travaillé sur des extensions de bâtiments d’architectes très connus « imaginé » par des IA. Ils se sont focalisés vers la fin de cette semaine, sur la création d’un livre à lecture multiple permettant de voir les nombreuses possibilités proposées autour de la Villa Savoye de Le corbusier.

Le groupe #03, avec Hind Benaissa, Alexandre Robigo et Maxime Bosq, a proposé une nouvelle espèce d’insecte fantastique, aux couleurs vives et fluorescentes. La grande difficulté fut de garder une direction artistique cohérente durant toute la création de ces formes étonnantes (à chaque nouvelle demande, l’IA peut nous fournir des images ayant des styles très différents). À la fin de ce Workshop, les étudiants ont pu fabriquer des petites boites lumineuses contenant ces insectes artificiels.

Le groupe #04, Leelou Bruillot, Cléo Perrin et Jiao Mei Chen ont travaillé sur un jeu de cartes des sept familles (de designers). Les étudiantes ont choisi des objets que ces designers n’ont jamais réalisés, puis elles ont demandé à Dall-e de générer ces étranges objets. Elles ont dû utiliser des noms de designer extrêmement connus, mais aussi avec un style très démonstratif. En effet, des designers comme Jean Prouvé ou Dieter Rams ne marchent pas très bien (trop minimalistes et trop fin pour ces fameuses IA).

Le groupe #05 avec Elodie Jochmans, Roman Levy et Arthur Brettenacher, a proposé une exposition de photos d’Henri Cartier-Bresson totalement artificielle. Ils ont travaillé avec tous les outils disponibles de Dall-e et DreamStudio (Outpainting, variation, prompt, retouche de zone…). Pour la restitution de ce travail, ils ont proposé volontairement une scénographie très classique, faisant parfaitement illusion de loin et augmentant ce sentiment de surprise lors d’une observation plus attentive. Ils ont passé beaucoup plus de temps à choisir les bonnes images qu’à les produire. Nous passons du verbe à l’image, sans passer par la phase de production (ou alors très très vite), et une des pistes avec ces IA, serait donc de ne plus être que des directeur artistique (ou commissaire d’exposition), à suivre…

Le groupe #06 avec Maxence Cuennet, Corentin Herault et Emma Pascual, a conçu un livre pour enfants (image et texte) entièrement artificiel. Ils ont utilisé GPT3 pour la génération de texte (avec le site https://www.copy.ai/) et Midjourney + Dall-e pour les images. Le livre accordéon est constitué de 10 histoires totalement différentes.

Alexis Camus (groupe #07) a demandé à une IA textuelle (GPT3), une description d’un futur possible de notre civilisation. Il a pu ainsi écrire un texte en collaboration avec cette IA (les textes en rouge sont les « idées » de l’IA) sous la forme d’un scénario de film de science-fiction. Il a pu ainsi en dégager deux scénarios (pas très optimistes) et il en a extrait des mots-clés servant de « Prompt » pour la génération d’images dans MidJourney.

Le groupe #08 avec Suzanne Mollo, Juliette Bernaert et Illona Zeiltown, a demandé à une IA de générer du mobilier et des lampes à base de légume et de fruit (toujours parfait avec des IA). Une fois les images produites, le groupe a commencé à fabriquer en volume ces objets afin d’aller au bout de la logique proposée par ces IA.

Groupe #09 : HULAI Anastasiia, Luna BARTHELEMY et Yifang ZHANG ont travaillé sur la création d’une personne totalement fictive (ses photos, sa vie, ses productions…) et elles ont proposé à la fin de cette semaine un compte instagram résumant cette vie (artificielle) et en même temps un autre qui est le vrai compte d’une vraie personne….

les attitudes des étudiants suivant leur spécialité

Les designers d’objets, les designers d’interface (UI/UX…) ne se sentent pas en danger, car ils ont compris que l’IA n’a aucun sens commun et ne produit que du style et ne peut donc pas « réfléchir » à de nouveaux usages ou fonctions (l’exemple de la création de vélo est très parlant).

Par contre, les illustrateurs, designers textiles et autres concepts artistes… sont très inquiets, car ils ont conscience du terrible bluff que peuvent produire ces IA auprès d’un public non professionnel. Ces images artificielles peuvent faire illusion très facilement (et cela ne va que s’empirer au fil du temps).

Et je n’aimerais pas être un graphiste 2D ou 3D chez Ubisoft ou Rockstar Games ces prochaines années (l’impact de ces IA va être terrible dans ces société proposant des images très standardisées et pseudo photoréalistes. ).

Comment gérer au mieux ce nouvel outil (quelques pistes provisoires)

–> manier avec habileté les références culturelles dans le domaine graphique (et autres) afin de guider au mieux les IA.

–> développer un imaginaire très personnel permettant de sortir de la normalisation imposée par ces IA

–> cacher ses productions des réseaux afin de rester invisible aux yeux de ces IA. Cela permettrait de se garder un jardin secret imperméable à l’insatiable prédation de ces gigantesques bases de données enrichissant les IA. Cela peut-être une stratégie intéressante, mais extrêmement complexe à mettre en œuvre (et aussi comment se faire connaitre, si on se cache ?).

–> développer une IA personnelle centrée sur sa propre production (ou alors ses références personnelles) permettant de ne pas affaiblir la pertinence de sa propre production lissée par les millions d’autres références.

–> se focaliser sur l’empathie, la politique et l’éthique, chose que les IA ne peuvent (pour le moment) pas appréhender.

–> retourner à l’artisanat, le travail manuel…

–> être encore plus « intelligent » (sensible) que ces machines, être excellent dans sa pratique (on ne peut plus être « moyen »).

–> se positionner, non plus en tant que simple exécutant, mais en tant qu’auteur

–> se radicaliser, au sens refuser d’utiliser la moindre IA, voir même outil numérique dans ses productions

La responsabilité des écoles est immense.

Les écoles vont devoir former de jeunes designers (mais aussi ingénieurs…) capables de gérer à la fois les enjeux écologiques et sociaux, et en même temps, apprivoiser cette arrivée massive des IA dans leur pratique. Ils vont devoir repenser le monde tout en essayant de comprendre de nouveaux outils (de nouveaux outils pour un Nouveau Monde !).

Les IA sont là, il faut donc apprendre à les gérer. On peut, par la suite, ne pas les utiliser en connaissance de cause, mais on ne peut pas les ignorer.

Personnellement, j’ai une grande confiance en la capacité des ces jeunes designers (et ingénieurs…) a s’adapter, à contourner, a apprivoiser, à questionner, à jouer, à trouver de nouveaux usages… et je suis même impatient de voir émerger de nouvelles formes, de nouvelle manière de travailler, de nouvelle manière de penser le monde avec ces outils.



Quelques remarques supplémentaires

Le risque d’une grande monotonie des images produites dans un monde récursif

Le grand danger étant la normalisation des images produites (et de notre imaginaire). Le vocabulaire permettant décrire les prompts est de plus en plus restreint à cause d’une censure très dure (on ne peut plus utiliser des mots comme skin, bloody, riot, warrior, battle, lesbian, virgin, Karl Marx !!!! sur Dall-e). Le vocabulaire se réduit et le style des  images produites est donc de plus en plus monotone et reconnaissable.

Nous pourrions même penser (je passe en mode complotiste😉) que cette normalisation arrange les Gafam  (Google en premier) car cela va permettre de prédire encore plus facilement nos comportements (par leurs IA). La boucle est bouclée : de faux commentaires, de faux textes, de fausses images produites par des IA et qui seront aussi lues par des IA pour les faire remontrer dans les moteurs de recherche (moyennant finance)…

Nous pourrions assister à une grande perte de complexité de notre imaginaire permettant de mieux anticiper les gouts de la population par les IA des Gafams (il est plus facile de vendre de la publicité à des gens ayant un imaginaire commun très réduit). La normalisation culturelle n’est pas nouvelle, mais avec l’arrivée massive des IA dans la production d’images et de textes, nous allons assister à un changement d’échelle fascinant (et terrifiant). Nos risquons de sombrer dans un monde récursif de reproductions simulées.

Simulateur de pensée

Les IA sont, pour moi, comme des simulateurs de pensées, permettant de tester des pistes créatives très rapidement,  tout comme un pilote d’avion va devoir faire de nombreuses heures de simulations avant de piloter un vrai avion, nous pourrions imaginer un simulateur de pensées, d’idées… nous permettant de tester de nombreuses pistes créatives ou formelles très rapidement avant de nous lancer dans la conception d’un projet.

J’aime beaucoup me perdre et me tromper avec ces IA afin de vite recommencer et tenter de nouvelles choses. L’IA me permet d’explorer des pistes improbables (et souvent ridicules)  très rapidement, chose que je me serai interdite en utilisant des outils classiques (trop long et laborieux).  Parfois un heureux accident graphique, une merveilleuse collision apparait, une « nouvelle idée » improbable se détache. Quand je parle d’idée produite par une IA, c’est bien sûr nous qui projetons une idée nouvelle sur ces productions artificielles (les IA ne font que produire, mixer, analyser, structurer..). Mais nous (humains) sommes des machines à projeter et créer du sens sur tout ce que nos sens perçoivent, cette profusion d’images artificielles peut nous révéler parfois des idées nouvelles. C’est en ce sens que les IA peuvent proposer de nouvelles idées (elles dévoilent une idée sans le savoir). De plus, ces IA peuvent produire des images totalement « folles » au sens, hors de propos (sans aucune logique humaine) et c’est en cela que c’est intéressant.

Le domaine de l’art contemporain va beaucoup plus facilement intégrer les IA dans leurs pratiques (c’est déjà fait pour certains), car depuis longtemps (Marcel Duchamp !) les artistes (qui sont de petits malins) ont réglé le problème de la forme et de sa production (je caricature, bien sûr).  Le centre d’intérêt de l’art  n’est plus depuis longtemps sa production formelle, mais  ce sont les discours, les notions d’émetteur et de récepteur, le lieu de l’exposition, la scénographie, le méta discours… qui sont dorénavant  le centre d’intérêt. Savoir qui a « fabriqué » l’œuvre n’est plus un problème depuis longtemps. Il est aussi intéressant de noter que l’art contemporain s’est détaché de l’art numérique, devenu presque une pratique à part. 

Un futur incertain

Je regarde ainsi avec attention les métiers (ou pratiques) menacés par l’évolution récente des « intelligences » artificielles, et je trouve de nombreux articles expliquant que les métiers les plus menacés sont les métiers aux tâches répétitives. Je pense que c’est une erreur majeure de croire cela, car au contraire, ce sont les professions dites intellectuelles et artistiques qui sont les plus menacées. Et nous ne sommes absolument pas préparés à ce qui va nous arriver (moi le premier). C’est très angoissant, mais en même temps très stimulant, car il va falloir (presque) tout réinventer dans nos métiers. C’est pour cela que les travaux et expérimentations avec les étudiants sont si importants.

Nous sommes intellectuellement en compétition avec une machine, ce qui peut être très perturbant. On se croyait intelligent, mais plus les IA avancent dans leurs champs de compétences, plus notre intelligence nous semble limitée (ou automatisable). Je suis personnellement assez vexé de voir qu’une IA est meilleure que moi dans de nombreux domaines que je croyais réservés à l’élite (c’est-à-dire à l’espèce humaine !).

Les prochaines années, vont voir apparaitre de nombreuses frictions plus ou moins violentes par rapport à l’usage de ces technologies.

J’ai demandé par exemple à une IA (GPT 3) de quelles manières le métier d’illustrateur va évoluer par rapport à l’arrivée de l’intelligence artificielle?

Voici sa réponse :

« Pour survivre dans un tel environnement, l’illustrateur devra renoncer à sa révérence presque superstitieuse envers la créativité. ». Je trouve cela extrêmement violent, mais assez honnête (de la part de cette IA !).

Certains professionnels vont se voir concurrencer par des amateurs produisant apparemment des images aussi convaincantes qu’eux.

Le gros problème c’est de croire que ces IA peuvent remplacer (par exemple) les illustrateurs, car c’est oublier que la création d’une image n’est pas que l’exécution d’une demande avec le dernier style visuel à la mode. La création d’une image ne se résume pas qu’a sa production (ce que fait très bien une IA). Mais malheureusement, j’ai bien peur que pour une grande majorité des gens : concevoir une image = juste la produire.

Et beaucoup ne vont y voir qu’un moyen permettant de remplacer l’humain facilement pour une rentabilité à court terme. J’attends (avec angoisse) de voir le premier grand éditeur proclamer la disparition du métier d’illustrateur dans sa société (j’ai déjà entendu très récemment  des choses pas très gentilles dans ce sens).

En même temps cette démocratisation de la création d’images (sans même savoir bien dessiner, sans savoir-faire) est assez intéressante. C’est un peu comme avec l’apparition des appareils photo ou caméras numériques permettant (grâce aux logiciels intégrés) de ne plus pouvoir rater une image (en terme technique). Cela a permis à toutes une catégorie de personnes qui n’avaient pas le savoir fait technique d’accéder à la création photo et cinématographique (pour le meilleur et le pire). Heureusement qu’avoir le meilleur appareil photo du monde ne fait pas de moi le meilleur photographe du monde.

Cela me fait aussi penser à l’arrivée de l’informatique (PAO) dans la chaine graphique au début des années 90. Je suis rentrée aux arts décos en 1987, il n’y avait absolument aucun ordinateur dans les agences, en sortant de cette école en 1992, la PAO était partout, des métiers avaient disparu (photocomposeurs…), d’autres apparaissaient et certaines compétences étaient provisoirement perdues (la qualité typographique de magazines des années 90 fut subitement extrêmement médiocre au passage de la PAO). Mais au bout de quelques années d’apprentissage et de savoir faire, les compétences graphiques furent de nouveau honorables.

Je propose par ailleurs le terme de PPAO pour Publication Profondément Assistée par Ordinateur.

Perte du dessin :

Avec l’utilisation du « text to image » (le prompt), nous passons du verbe à l’image sans passer par un travail préparatoire d’esquisse et de dessins préparatoires…

Nous glissons d’une habileté gestuelle (le dessin) à une habileté textuelle (le prompt), mais c’est oublier que le dessin est surtout un mode de réflexion, une manière de développer ses idées très puissantes. l’expression d’une idée à travers le dessin est mon mode principal de création et de communication. Depuis notre enfance, nous avons développé notre imaginaire (et notre cerveau) en dessinant (à l’école maternelle par exemple), le texte est arrivé plus tard. C’est pour cela que la puissance du dessin est incomparable dans sa faculté à nous aider à développer de nouvelles idées (j’imagine que notre cerveau se « rappelle » et donc se retrouve stimulé quand on dessine). J’ai bien peur que l’utilisation systématique de ces IA pour produire de nouvelles idées (et images), sans passer par le dessin soit problématique à long terme.



Exemples des travaux des étudiants de l’école Camondo :

groupe 01 / Vogue artificiel
groupe 02 / extensions de bâtiments d’architectes
groupe 03 / insecte fantastique, aux couleurs vives et fluorescentes
groupe 04 / un jeu de cartes des sept familles (de designers).
groupe 05 / une exposition de photos d’Henri Cartier-Bresson totalement artificielle
groupe 06 / un livre pour enfants (image et texte) entièrement artificiel.
groupe 07 / une description d’un futur possible de notre civilisation
groupe 08 / mobilier et des lampes à base de légume et de fruit (toujours parfait avec des IA)
groupe 09 / réation d’une personne totalement fictive (ses photos, sa vie, ses productions…)

Étienne Mineur

Étienne Mineur, né en 1968, est un designer, éditeur et enseignant français, dont le travail est axé sur les relations entre graphisme et interactivité.
Diplômé de l’école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en 1992, il commence sa carrière dans le domaine du CD-ROM culturel. Il est à cette occasion directeur artistique chez plusieurs acteurs majeurs du domaine : Index+ (Cofondateur avec Emmanuel Olivier), Nofrontiere (Autriche), Hyptique (Paris).
Par la suite, il travaille en tant que directeur artistique pour Yves Saint Laurent (CD Rom sur l’œuvre d’Yves Saint Laurent), Gallimard (Cd-Rom sur l’œuvre de Marcel Proust), Issey Miyake (site web), Chanel (site Web) mais aussi pour Nokia (design d’interface) et la fondation Cartier (catalogue d’exposition).

En 2009, il décide de revenir vers le design lié aux objets physiques. Il fonde Volumique qui est une maison d’édition, mais aussi un studio d’invention, de conception et de développement de nouveaux types de jeux, de jouets et de livres, basé sur la mise en relation du tangible et du numérique.

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